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L'Uruguay, notre 1er pays.

Nos 1ers pas en Uruguay

Mais d'ailleurs, pourquoi l'Uruguay??? En réalité, c'est un choix pratique car c'est un pays dans lequel il est plus facile et moins cher de faire arriver son véhicule. Nous avons donc décidé de jouer la facilité.

 

Nous atterrissons donc à Montevideo à 7h20 heure locale après 18heures de vol. L'inconnu a ce moment est de savoir comment vont se dérouler les contrôles de papiers. En effet, il nous avait été indiqué à Paris que nous ne pouvions pas entrer en Uruguay sans visa si nous n'avions pas de billet retour. Toutefois, nous avons décidé de tenter notre chance, quitte à acheter un billet de bus pour l'Argentine en cas de besoin.  Et en effet, un billet a été réclamé à Antoine lors de son passage à la douane, en espagnol... Il a donc tant bien que mal mimé la conduite d'un véhicule. La douanière l'a, surement par dépit, rapidement laissé passé... Idem pour neptune que nous retrouvons dans un coin de l'aéroport. On me réclame son passeport que la personne feuillette brièvement. Elle essaie de lire sa puce mais son appareil n'a plus de batterie... Elle me dit que ce n'est pas important et hop, ça passe!!!

 

A la sortie de l'aéroport, nous rencontrons Oscar qui est venu nous chercher pour nous amener au logement. Nous essayons de nous familiariser avec ce nouvel environnement mais la fatigue est plus forte. A peine arrivés, nous commençons donc notre aventure par une longue sieste!

Montevideo

Nous passons une semaine à Montevideo, le temps de récupérer notre 4x4.  Nous logeons dans la vieille ville, à proximité du port. Nous déambulons donc dans la Ciudad Vieja, surprenante et déstabilisante. Construite sous la forme d'un quadrillage, elle révèle de hauts bâtiments, souvent peu ou pas entretenus, tantôt à l'abandon, tantôt habités. Les menuiseries en bois, toutes d'origines et usées par les années donnent aux rues étroites une allure authentique. Les rez de chaussés sont parfois des petits commerces dans lesquels on peut trouver vêtements, souvenirs, épicerie, primeurs ou encore petits restaurants.  La hauteur des constructions et l'étroitesse des voies ne permet souvent pas au soleil d'atteindre le sol. Puis, à une intersection, les rayons percent pour éclairer la  Zabala Plaza ou le constitution Square, joliment aménagés d'espaces verts, de jeux pour enfants ou de fontaines. La Ciudad Vieja est traversée par la rue piétonne dans laquelle se mêlent vendeurs itinérants, musiciens, danseurs de rue et commerces.

Puis, au sortir de la rue piétonne, s'offre le spectacle de la Plaza Independencia, majestueuse par sa taille et ses perspectives. Les immenses espaces verts, soigneusement entretenus, gravitent autour de la statut et du mausolée du soldat Artigas. Il est curieux d'observer les hauts bâtiments qui entourent cette place, alliant constructions anciennes et récentes. Ce doux mélange confère à l'endroit un effet étrange, comme si des pièces de différentes époques avaient été déposées là avec un souci d'organisation évident mais aussi le souhait de mélanger les styles. C'est ainsi que nous pouvons jouir d'un voisinage assez atypique tel que le Teatro Solis, datant de 1856, voisin de la tour exécutive, bureau du président, dont la construction a été achevée en 2006.

Montevideo est bordée par la Rambla, avenue de 22km qui longe la côte. Elle est parfaite pour les piétons, vélos et autres moyens de transport sans moteur qui veulent prendre l'air. Nous avons emprunté 8km afin de rejoindre les lettres Montevideo.

Montevideo n'est pas une ville particulièrement belle mais sa beauté vient de ses résidents qui déploient mille et unes astuces pour se sortir de la précarité dans laquelle souvent ils se trouvent. Nous y avons rencontré une jeune français venue y travailler quelques mois. Elle nous apprendra gagner 20 000 pesos, l'équivalent du salaire moyen, soit environ 500€ et payer un loyer en colocation 11 000 pesos. La vie y est au moins aussi cher qu'en France et un plein de course raisonnable vous reviendra facilement entre 3 000 et 5 000 pesos. Difficile dans ces conditions de comprendre comment font les résidents de la capitale pour vivre dignement. 

 

Si vous souhaitez visiter l'Uruguay, passez 2 nuits maximum à Montevideo, puis découvrez les beautés que vous offrent les paysages. 

La Villa Serrana

Une fois notre maison nomade récupérée, nous prenons la route en direction de la Villa Serrana. C'est un charmant village dont l'objectif à long terme est de reproduire un village alpin. Alors pour le côté alpin, mieux vaut rester en Europe si vous voulez être sur de le trouver... Mais  si vous aimez les grands espaces et la nature à l'état pur, allez vous perdre à Villa Serrana. Elle éblouie par l'état sauvage dans lequel elle a été préservée. La faune et la flore sont d'une richesse incroyable et la quiétude qui y règne ne fait qu'accroitre sa pureté. Ici, c'est le paradis des oiseaux. Vous en rencontrerez de toutes les tailles, toutes les couleurs et vous pourrez prendre le temps d'écouter leurs chants à chaque instant. Vous y croisez également vaches et chevaux qui évoluent en total liberté sur le site, si bien que lorsque vous passez à leur côté, vous vous sentirez humble promeneur sur leur domaine. La Villa Serrana est un joyau vert. 

Les terres

Nous nous sommes ensuite dirigés vers les terres afin de traverser le pays et passer la frontière direction l'Argentine puis le Paraguay. Alors sache que si tu ne vois pas cette partie, tu ne connais pas l'Uruguay. Nous avons été plongés au coeur de ce qu'est vraiment fait le pays, c'est à dire des estancias à perte de vue. Nous  avons choisi de ne pas suivre les routes mais d'emprunter les chemins, notre véhicule le permettant. Sur des kilomètres, nous n'y trouvons que des terres, un chemin les traversant, et sur ces terres, des bovins, des centaines de bovins paissant tranquillement dans l'immensité de leurs pâturages. Les veaux jouent joyeusement et montrent une curiosité si forte qu'il leur est impossible de ne pas venir nous saluer lors de notre passage. C'est alors que nous est revenu cette phrase, lue et entendue de la bouche des Uruguayens: "Ici, nous faisons la meilleure viande du monde!". Et puis nous constatons que ces animaux, simplement placés là, retenus dans des enclos grâce à de simples poteaux et quelques fils, sans barbelé, libres de chaque mouvement, vivant en troupeau, profitant du soleil et de la nourriture que leur offre la nature, ces animaux étaient heureux. Alors, loin des élevages intensifs, nous nous sommes dit que le secret de la qualité résidait peut-être en ces quelques mots: respect, liberté, humanité. 

L'Uruguay est un excellent pays pour débuter un road trip. Ses habitants y sont accueillants, n'hésitant pas à nous venir en aide, à nous saluer ou nous souhaiter la bienvenue. Les générations les plus anciennes ont parfois appris le français à l'école et sont heureux de nous gratifier de quelques mots dans notre langue. Les paysages sont authentiques et dépaysants. Malgré l'hiver et ses températures fraiches, nous avons le sentiment d'avoir généreusement découvert ce joli pays. 

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Commentaires: 2
  • #1

    Bavière (mardi, 27 août 2019 12:48)

    Merci pour toute cette jolie illustration. Nous allons apprendre un tas de choses tout au long de votre voyage. Merci de nous faire voyager en même temps que vous. Bisous à toute la famille.

  • #2

    Béatrice et Philippe (mercredi, 28 août 2019 21:21)

    Magnifique récit qui nous donne "presque" envie de venir vous rejoindre ��� nous attendons la suite.... et bien sûr plein de bisous à vous partager�������